As Water Falls : alliance immersive entre l’eau et l’art
La Place des Arts, en collaboration avec le Centre PHI pour une deuxième année, présente jusqu’au 5 janvier prochain l’œuvre AS WATER FALLS, une expérience interactive qui met à l’honneur l’eau en tant qu’élément naturel aux multiples facettes. Une installation entre la réalité et le virtuel qui invite à l’interaction et à la réflexion, selon son créateur, Daniel Iregui.
Aux dires de l’artiste, fondateur et directeur artistique du studio d’art numérique montréalais Iregular, l’inspiration créative derrière l’œuvre AS WATTER FALLS est venue de l’idée que la contemplation de l’eau, en tant qu’élément terrestre de la plus haute importance, nous amène à réfléchir à la relation distinctive que nous entretenons avec celle-ci. En admirant ses reflets, son mouvement et sa pureté, nous éprouvons une attirance naturelle pour l’eau et réalisons qu’elle nous fascine et attise notre curiosité.
« Avec cette œuvre, nous voulions que les visiteurs puissent graviter avec les éléments, interagir avec la nature, en attirant leur attention sur celle-ci. Il y a quelque temps, j’ai participé à un projet en Hollande, et une partie de cette exposition présentait une vraie chute d’eau. J’ai donc voulu explorer l’idée de la chute, ce concept d’eau en mouvement, qui tombe, qui rafraîchit, qui éveille les sens et capte le regard, et l’amener encore plus loin », précise l’artiste.
L’installation artistique plantée en plein air consiste en une chute d’eau à la fois virtuelle et physique qui repose non seulement sur des jeux de miroirs, des écrans, mais aussi sur de l’eau réelle pour créer de fascinantes illusions de mouvement. On invite les visiteurs et visiteuses à pointer la lampe de leur téléphone cellulaire vers la cascade numérique pour y entrevoir différents effets qui apparaissent au rythme de leurs gestes.
La chute d’eau, qui ne répète jamais les mêmes schémas visuels, a été programmée à l’aide de trois différentes techniques : le codage, l’imagerie numérique et l’eau véritable. De cette cohabitation émerge une présentation interactive aussi limpide qu’unique.
« Ce n’est pas une œuvre “décorative”, précise l’artiste. Elle demande d’y porter notre attention, et d’entrer vraiment dans l’action. C’est un peu comme si on entrait soi-même dans une chute et qu’on explorait avec curiosité ce qui se passe autour de nous. L’œuvre efface les frontières entre le monde physique et le monde virtuel, et la magie apparaît lorsqu’on pointe la lumière dans sa direction », explique Daniel Iregui.
Une trame sonore, amalgame entre le white noise et le bruit de la descente de jets d’eau dans une chute, accompagne l’œuvre afin de rendre l’expérience encore plus immersive et sensorielle. AS WATER FALLS s’adresse à un public de tout âge et captive autant les jeunes que les adultes, selon Daniel Iregui.
« Nous créons des œuvres pour tout le monde et, avec cette pièce « d’art tombant », nous avons voulu inviter les gens de tous les groupes d’âge et de toutes les cultures à profiter de l’expérience à partir de leurs propres perceptions. »
AS WATER FALLS est présentée à la salle d’exposition de la Place des Arts jusqu’au 5 janvier 2023.
Crédit photos : Thibault Carron